Gyumri

Le lendemain matin tôt je me rends à Gyumri, la deuxième ville la plus importante d’Arménie et qui a été victime d’un terrible tremblement de terre en 1988. Des restes de bâtiments détruits, témoins de cet événement, sont encore présents aujourd’hui. Mais avant d’attaquer la journée, j’ai besoin de me réchauffer et surtout de grignoter un bout. Je n’ai pas vraiment le choix, le seul café ouvert est le Ponchik Monchik (6) situé sur la place de la Liberté (7). Je fais un saut au toilette et pas de chance, j’ai mes règles et je n’ai rien sur moi. Je demande aux serveuses de me dépanner mais la barrière de la langue complique la chose et cette fois-ci Google n’est pas vraiment mon meilleur ami. Du coup une des serveuses me tend son téléphone, c’est sa soeur et elle parle anglais.  J’ai finalement pu obtenir le sésame! Seule cliente du café, je peux enfin déguster tranquillement mon petit-déjeuner, un thé jasmin accompagné d’un beignet frit, la spécialité de la maison. Je les remercie chaleureusement et je continue ma visite, direction le marché.

Il y a du monde dans ce marché extérieur. On peut y trouver toutes sortes de vodkas, des pickles, des épices, des jouets, des produits pour la maison… Une odeur forte de fromage s’en émane mélangée à la fumée de ma cigarette. Un peu plus tard, des vendeurs m’interpellent et me parlent avec un ton sévère. Je ne suis pas sûre de bien comprendre, est-ce interdit de fumer? Pourtant je vois des personnes qui fument autour de moi. Je suis confuse, je lui réponds en jacassant et tout le marché est maintenant au courant de notre scène. En regardant de plus près, je m’aperçois que ce sont surtout les vendeurs qui fument. Je me dis qu’il est peut-être interdit de fumer dans l’allée principale. Je me mets donc de côté, juste à côté de ce monsieur qui venait de me crier dessus. À ce moment, un monsieur me chuchote à l’oreille que les femmes ne fument pas. En tout cas, en Arménie. Je rigole un grand coup. C’est vrai que jusqu’à maintenant, je n’ai pas vu une seule femme fumer. C’est un sujet intéressant, je vous laisse cet article de Slate qui peut peut-être éclaircir certaines choses. Pour me changer les idées, je me réconforte auprès d’un lahmacun (8), la pizza turque avec sa pâte fine, sa viande hachée et ses petits légumes, tout cela arrosé d’un filet de jus de citron. Je fonds.


 
(6)                                                                                                                   (7)


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