Après avoir fait connaissance avec la dame Beaupré, nous voilà de retour sur le bitume avec le pouce en l’air. Bordés par la rivière du Saint-Laurent, les paysages étaient magnifiques. Peu de voitures y circulaient et des maisons autour à croquer. Parfois on a de la chance, on quitte à peine une voiture qu’une autre s’arrête déjà. C’était le cas pour ce conducteur, un homme dans la cinquantaine, qui nous a pris directement sans même nous demander au préalable notre destination finale. Avec sa casquette bleu, il nous passait des musiques country pendant que les paysages verts teintés du ciel gris défilaient sous nos yeux. Il nous parlait de la chasse aux caribous, et pour cause, nous étions en pleine saison. Une viande noble ici. D’ailleurs on en a même croisé quelques uns! Il n’y a rien de plus vrai que de croiser un animal dans son état sauvage. Entre deux récits, il nous montrait les faces cachées d’une certaine maison au look de château hanté avec les couleurs automnales qui commençaient à envahir tout le Québec… Et le trajet prenait (déjà) fin.